Vous allez trouver ici le troisème chapitre du cours de biologie des organismes animaux. Semestre 2 de la filière SVTU / SVI / STU.Source : @Biologie Maroc
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Sommaire :
Chapitre
3 La tige
Chapitre 3 La
tige
Le
cylindre central contient : le péricycle, les éléments conducteurs et le
parenchyme médullaire. La tige, structure primaire, est caractérisé par un
rapport surface écorce / cylindre centrale inférieur à 1.
3.1 Morphologie
externe
3.1.1 tige
herbacée
Tige
= tous organes qui portent des feuilles qu'il soit aérien ou souterrain
Tige
= axe vert, mince et souple
Les
premières feuilles sont simples et insérées au niveau d'un nœud. L'espace entre
2 nœuds = entre-nœud.
Un nœud
est une zone de la tige où existe un bourgeon axillaire qui peut être à
l'origine d'un rameau. Les autres feuilles de ce type sont simples ou composées
et insérées au niveau d'autres nœuds. C'est à la base de chaque feuille que se
forme le bourgeon axillaire. Le développement de la tige se fait grâce à
l'activité d'un bourgeon appelé méristème apical ou terminal. Ce type de tige
ne vit qu'une seule année. La tige est constituée essentiellement par du tissu
de type parenchyme et collenchyme. Elle contient très peu de sclérenchyme.
3.1.2 Tige
ligneuse
Formée
d'un tronc ramifié à partir d'une certaine hauteur. Couleur brune et est
constituée essentiellement de vaisseaux du bois et du liège. Au printemps, de
l'année de germination de la graine de la plante, la tige est de type herbacé.
A la fin de l'automne, les feuilles tombent et la tige persiste. Les bourgeons
axillaires et les méristèmes apicaux seront à l'origine de rameaux avec des
feuilles. En même temps, les méristèmes secondaires entrent en activité et
donnent les structures secondaires : xylème II (xyl), phloème II (phl), liège,
phelloderme.
3.2 Ramification
des tiges
3.2.1 Ramification
des herbacés
Les
tiges herbacées ne forment pas de ramifications à leur base. Les bourgeons sont
dormants. La ramification n'apparaît qu'à partir d'une certaine hauteur ; les
rameaux les plus développées sont de bas vers le haut de la tige principale.
3.2.2 Ramification
des tiges ligneuses
La
ramification se poursuit sur plusieurs années et aboutira à la formation d'un
arbre ou d'un buisson.
a.
Type arbre
On
observe la présence d'un tronc principal et de ramifications étalées à partir
d'une certaine hauteur. On distingue le développement acrotone qui est obtenu
lorsque le bourgeon axillaire le plus proche du bourgeon apical entre en activité
pour donner des rameaux. Ex : ramification de l'érable.
La
tige se développe sans ramification pendant 6 à 7 ans ce qui permet la
formation du tronc d'arbre. Le bourgeon terminal continue à se développer, en
parallèle les bourgeons axillaires près du sommet de la tige se rallongent
obliquement. La taille des rameaux engendrés décroît à mesure que l'on
s'éloigne du bourgeon apical.
Après
l'acrotone, on a le développement hypotone observé uniquement au niveau des
rameaux. Seuls les bougeons axillaires sur la face inférieure du rameau se
développent.
Le
développement amphitone (ex : le sapin), donne une forme en étages à l'arbre.
Les bourgeons axillaires existant sur les faces latérales du tronc se
développent dans ce cas.
b. Type
buisson
Ce
cas est observé lorsque le tronc est absent.
Au
cours de la première année, la tige se développe elle s'incline rapidement sur
le sol. La deuxième année, la tige se développe peu mais forme des rameaux qui
la dépassent en hauteur. Les rameaux dominants sont situés à la base de la tige
principale : développement basitoné et sur la face supérieure de la tige, pas
de tiges dressées. Il existe des tiges intermédiaires entre buisson et arbre.
3.3 Structure
de la tige
3.3.1 Structure
primaire
a.
Chez les dicotylédones et les gymnospermes
On
observe l'épiderme puis une écorce ou zone corticale constituée d'un parenchyme
peu épais. On peut trouver quelques assises superficielles de collenchyme. Un
anneau de sclérenchyme continu existe dans la partie profonde de l'écorce.
Ensuite
l'endoderme, dernière assise de l'écorce. C'est un anneau de cellules améatique
(= sans espaces entre les cellules sans méas) ; il est formé d'une assise
unique de cellule parallélépipède à rectangulaire. La paroi reste cellulosique.
Les parois radiales subissent un épaississement supplémentaire en forme de
cadre subérifié et lignifié = bande de Caspary. Au niveau des cadres, le
cytoplasme et la vacuole adhèrent tellement à la paroi qu'ils ne se détachent
pas au cours de la plasmolyse.
Les
tissus conducteurs xyl et phl I sont groupés en faisceaux criblovasculaires. Le
xyl est vers l'intérieur et le phl vers l'extérieur de la tige.
Enfin
la moelle = parenchyme formé de cellules très larges (parenchyme médullaire)
entre les faisceaux criblo-vasculaires est en contact avec l'écorce. Il
constitue les rayons médullaires.
Organisation
des faisceaux criblo-vasculaires
Le
phl et le xyl I sont superposés dans la tige. Les éléments conducteurs du xyl
n'ont pas tous le même diamètre. Les plus petits calibres sont au sommet du triangle
que dessine l'ensemble des vaisseaux ligneux. Ce sont les trachéides annelées
et spiralées du protoxyl = zone du xyl I qui se forme en premier ; dans les
tiges âgées les éléments du protoxyl sont étirés, écrasés et en voie de
résorption. Les autres éléments du xyl I =métaxyl sont plus larges, d'autant
plus qu'on séloigne du protoxyl. Ce sont les vaisseaux réticulés, annelés ou
spiralés du métaxyl I. entre ces vaisseaux, on trouve des cellules de type
sclérenchyme de petit diamètre à rôle de soutient.
Au-dessus
du xyl on trouve le phl et entre les deux on trouve les cellules du cambium qui
seront à l'origine des structures II. Les éléments conducteurs du faisceau
criblo-vasculaire se différencient à partir d'un tissu embryonnaire =
procambium.
En
fait dans les tiges très jeunées des faisceaux de procambium occupent la place
où se situeront les faisceaux criblo-vasculaires dans la tige différenciée.
Des
morceaux de procambium subsisteront entre xyl et phl I et seront à l'origine du
cambium situé entre ces deux tissus.
Le
phl I se différencie avant le xyl I. La différenciation du phl I se fait de la
périphérie vers le centre de la tige = centripète. On dit également que le phl
I est exarche car le protophl se différencie près du péricycle.
La
différenciation du xyl I se fait du centre vers la périphérie de la tige =
centrifuge ou endarche car le protoxyl apparaît du côté de la moelle.
Pour
la différenciation longitudinale, les premiers tubes criblés apparaissent à la
base de chaque faisceau. La différenciation du protophl se fait du bas vers le
haut de la tige = basifuge. Les premiers vaisseaux ligneux apparaissent à
mi-hauteur de chaque faisceau criblo-vasculaire, au voisinage d'un nœud. La différenciation
du protoxyl se poursuit ensuite vers le haut et vers la base.
b.
Chez les monocotylédones
On
observe (ex la tige d'asperge) l'épiderme puis un anneau continu de
sclérenchyme qui encercle les faisceaux criblo vasculaires les plus externes.
Un parenchyme médullaire ou moelle avec de nombreux faisceaux criblo
vasculaires disposés en cercle concentrique. Il est très rare de les observer
sur un seul cercle. La grosseur des faisceaux criblo vasculaire diminue du
centre vers la périphérie de la tige.
Comme
chez les dicotylédones, les faisceaux sont formé d'un phloème primaire à
l'extérieur et d'un xylème primaire à l'intérieur superposés. Il n'y a pas
d'arc de cambium intercalé entre le phloème primaire et le xylème primaire donc
pas de structure secondaire.
Chez
les monocotylédones, l’écorce est absente ou très réduite et le nombre de
faisceaux criblo-vasculaires est toujours supérieur à 6.
Chez
certaines espèces de monocotylédones, le blé, le seigle, l'avoine, le riz, la
tige est dressée et non ramifiée, elle est très rigide avec des entres nœuds
creux et des nœuds pleins. On parle de chaume.
Les
faisceaux criblo-vasculaires dans les entre-nœuds sont disposés en deux cercles
à la périphérie de la tige. Dans la partie centrale se trouve une énorme lacune
qui correspond à la moelle résorbée pendant l'élongation de la tige. On parle
de lacune médullaire. Au niveau des nœuds, la moelle persiste, les faisceaux
criblo vasculaire sont dispersés en plusieurs cercles.
c.
Chez les ptéridophytes
Ex :
Tige de Polypode
La
tige est souterraine, on observe un épiderme qui disparaît dans les régions
adultes, un parenchyme homogène riche en amidon, des cordons vasculaires
disposés suivant une circonférence irrégulière.
Les
faisceaux criblo-vasculaires sont différents de ceux des phanérogames. Au
centre de chaque cordon le tissu ligneux formé uniquement de trachéides est
complètement entouré par le tissu criblé.
Chaque
cordon est limité à l'extérieur par une gaine protectrice formée de cellules
lignifiées.
3.4 Croissance
en épaisseur
La
tige garde sa structure primaire chez la plupart des ptéridophytes, des
monocotylédones et chez quelques dicotylédones, par exemple, la renoncule.
Chez
toutes ces espèces, la croissance en épaisseur est due à un développement des
tissus primaires.
Chez
les gymnospermes et la plupart des dicotylédones, on observe l'apparition de
phellogène et de cambium qui seront à l'origine des structures secondaires.
3.4.1 Origine
des structures secondaire
a.
Cambium
Dans
chaque faisceau criblo vasculaire de la structure primaire, le cambium apparaît
entre le xylème primaire et le phloème primaire. Il est constitué par le reste
de cellules non différenciées du procambium. Les différents morceaux de cambium
sont ensuite raccordés en une assise continue qui se forme grâce à la dédifférenciation
des cellules du parenchyme existant entre les faisceaux criblo vasculaire.
Le
cambium est formé de cellules rectangulaires allongées en file radiale. Les
cellules du cambium se divisent suivant une direction radiale ce qui explique
l'alignement des cellules cambiales et des tissus conducteurs de la structure
secondaire. Malgré une division cellulaire constante, le cambium a une
épaisseur constante. L'activité du cambium est saisonnière.
b.
Le phellogène
Il
apparaît une ou plusieurs années plus tard que le cambium. Il ne se forme
jamais chez les plantes herbacées à structure secondaire. Le phellogène résulte
de la dédifférenciation d'une assise du parenchyme corticale sous épidermique.
L'activité de cette assise est saisonnière et elle peut se former
successivement à des niveaux de plus en plus profonds dans l'écorce.
3.4.2 Les
structures secondaires
a.
Les tiges ligneuses
L'ensemble
du xylème secondaire et du phloème secondaire formé par l'activité du cambium
est appelé pachyte. Il forme un anneau continu ou discontinu, le cambium peut
être également continu ou discontinu.
Lorsque
le cambium est discontinu, il est généralement peu ou non fonctionnel, c'est le
cas chez la renoncule. Le phloème secondaire et le xylème secondaire peuvent ne
se former qu'au niveau des faisceaux conducteurs primaire.
Le
liber (= phl II) et le bois ne peuvent se former qu'au niveau des faisceaux
criblo-vasculaires par le cambium fasciculaire.
On
parle de pachyte discontinu chez les plantes herbacées. Le cambium entre les
faisceaux criblo vasculaire forme un parenchyme II.
Le
pachyte continu s'observe dans les arbres, les arbustes, et chez quelques
plantes herbacées. Tout le cambium continu forme des structures secondaires
conductrices.
b.
Que deviennent les structures primaires ?
L'épiderme
et les couches périphériques de l'écorce au-dessus de la zone de formation du
phellogène (= I) meurent et disparaissent. L'écorce profonde et le phloème
primaire sont écrasés par les formations secondaires et peuvent disparaître.
Seul le xylème primaire et la moelle restent au centre de la tige mais ils
meurent et forment, pour une petite part, du duramen.
Le
duramen est la partie centrale du tronc d'un arbre formée de cellules mortes
non fonctionnelles.
Par
opposition, l'aubier est la partie périphérique formée de cellules vivantes ou
mortes mais fonctionnelles.
3.4.3 Les
structures secondaires des tiges herbacées
L'importance
des structures secondaire est réduite, le parenchyme de l'écorce et la moelle
ne sont jamais éliminé. Chez la courge, seul le xylème et le phloème secondaire
s'ajoutent, il n'y a pas de liège ni de phelloderme. Ceci est le cas pour la
plupart des herbacés.
3.4.4 Structure
secondaire chez les monocotylédones
Pas
de structure secondaire chez les monocotylédones, cependant il existe des
plantes qui présentent des tiges épaisses, exemple le palmier. Généralement la
tige est plus épaisse à l'extrémité et ce apicale, contrairement à ce qu'on
observe chez les tiges de dicotylédones.
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