Cours de Biologie Végétale pour SVT S2 - Ch1

Vous allez trouver ici le premier chapitre du cours de biologie des organismes animaux. Semestre 2 de la filière SVTU / SVI / STU.Source : @Biologie Maroc
Biologie Végétale SVT S2


Sommaire :

Chapitre 1 Classification des végétaux

Chapitre 1 Classification des végétaux


  • Grande diversité du règne végétal (gymnosperme, angiosperme, champignons).
  • Dans le règne végétal, on distingue les procaryotes (=procaryotes), ce sont des êtres unicellulaires qui se reproduisent par simple multiplication cellulaire. On observe les eucaryotes qui sont pour la plupart pluricellulaires et se multiplient essentiellement par reproduction sexuée.
  • Chez les végétaux, on distingue deux grands groupes :
  • Les thallophytes : leur appareil végétatif est appelé thalle (c'est une structure où toutes les cellules se ressemblent sans différenciation physiologiques, c'est à dire que toutes les fonctions sont réparties dans toutes les cellules). L'absorption de l'eau et des sels minéraux se fait au niveau de la surface de la paroi Emmi perméable de toutes les cellules. Cependant, en fonction des espèces, le thalle présente des formes très variées allant de l'état unicellulaire jusqu'à des structures complexes.
  • Les cormophytes : ces végétaux ont en commun une structure appelée cormus, c'est à dire une tige avec des feuilles. Les cormophytes par rapport aux thallophytes présentent des fonctions physiologiques bien définies (absorption de l'eau et des sels minéraux par les racines, la photosynthèse par les feuilles et la reproduction par les tiges) et la différenciation cellulaire est importante chez les cormophytes avec un certain nombre de tissus qui assurent des fonctions spécifiques.

Chez les cormophytes, seuls les Trachéophytes sont vascularisées = présentent une trachée : élément conducteur de l'eau et des sels minéraux (= sève brute) des racines vers les feuilles et des vaisseaux capables de transporter la matière organique produite par photosynthèse (= sève élaborée) des feuilles vers les racines, cf. plus tard.

Les cryptogames sont des plantes dont les organes reproducteurs sont cachés par opposition aux phanérogames dont les organes reproducteurs sont visibles.
  • « Spermaphytes » : plantes à graines
  • EVOLUTION
  • 500 millions d'années : Apparition des plantes (algue unicellulaires)
  • 400 millions d'années : premier Trachéophyte
  • 350 millions d'années : premier Spermaphyte
  • 100 millions d'années : premier Angiosperme


1.1 Alternance des générations

Un cycle de reproduction doit comprendre deux phases, la fécondation (F) : c'est la fusion de deux gamètes pour former un zygote ou ÷uf diploïde ; et le méiose (M). Schématiquement, c'est l'ensemble de deux mitoses, la première est une division réductionnelle qui permet le passage d'un état diploïde (2n) à l'état haploïde, la seconde est équationnelle où les deux cellules provenant de la première mitose se divisent pour donner naissance à quatre cellules haploïdes (n) qui constituent dans un premier temps une tétrade (quatre cellules unies). Les quatre cellules haploïdes ainsi formées vont subir des étapes de maturation et de développement pour donner naissance aux gamètes. La multiplication végétative : c'est la multiplication d'une cellule par des mitoses successives soit pour former des clones indépendants (organismes uni cellulaires) soir pour former un organisme plus ou moins complexe par spécialisation des cellules néoformées.

Les phases nucléaires sont représentées par des générations morphologiques. La diplophase est représentée par un organisme qu'on appelle le diplonte et l'haplophase est représentée par un organisme qu'on appelle haplonte.

1.1.1 Cycle 1

C'est le cycle le plus représenté dans le règne animal. On part du zygote (Z) qui donne directement un individu, la méiose est dite terminale. Elle va donner naissance à des cellules capables de fusionner entres elles, ce sont des gamètes. La méiose est dite gamétique. La génération nucléaire est une diplophase (2n), la génération morphologique représentant l'espèce est un diplonte. Le cycle de reproduction est réduit à une seule phase morphologique, il est dit monogénétique.

1.1.2 Cycle 2

C'est le plus courant chez les végétaux : le zygote donne naissance à une génération morphologique en diplophase : c'est un diplonte. La méiose survient au milieu du cycle : elle est dite intermédiaire : son résultat est quatre cellules incapables de fusionner donc incapables d'assurer la fécondation, ce sont des spores dans ce cas on parle même de métaspore car issu de la méiose. Chaque spore engendre une deuxième génération morphologique qui est en haplophase, c'est un haplonte qui donnera des gamètes par simple mitose. Suivant les espèces, les deux phases sont de durée égale, on parle de cycle équilibré. Parfois, le cycle est déséquilibré c'est à dire que l'une des deux phases est dominante par rapport à l'autre. Comme n’a deux générations morphologiques, le cycle est digénétique (un haplophase et une diplophase). (Isomorphe =sporophyte et gamétophyte identique morphologiquement et hétéromorphe = différent morphologiquement soit sporophyte soit gamétophyte dominant).

1.1.3 Cycle 3

Dès sa formation, le zygote diploïde subit immédiatement la méiose : la méiose est dite initiale ou zygotique. Elle donne une tétrade formée de quatre cellules incapables de fusionner, ce sont des spores méiotiques. Chaque spore va germer et donner naissance à une génération morphologique en haplophase, c'est un haplonte qui donne par simple mitose des gamètes. C'est un cycle dit monogénétique.

1.1.4 Cycle 4

Comme pour le cycle 2, le zygote donne naissance à une génération morphologique en diplophase (2n) : c'est un diplonte. Ce diplonte va donner par simple mitose des spores directes. Chaque spore va germer pour donner une deuxième génération morphologique à 2n, donc formation d'un deuxième diplonte dans le cycle. Le deuxième diplonte va subir une méiose dont le résultat est la formation de méiospores. Chaque méiospore va engendrer une troisième génération morphologique en haplophase. C'est un haplonte qui donnera des gamètes par simple mitose. Ce cycle comporte deux phases nucléaires, une diplophase et une haplophase, avec trois générations morphologiques, deux diplontes et un haplonte. C'est un cycle trigénétique car il y a trois générations morphologiques.


1.2 Termes de biologie végétale

  • Phyte : plante, provient du grec
  • Spore : Semences. Eléments de reproduction de nombreuse espèce végétatives. Organisme uni/pluricellulaire destiné à s'isoler du corps végétatif pour conserver ou propager l'espèce. Structure de dissémination de certaines espèces végétales.
  • Gamète : Cellule mobile ou non qui forme un ÷uf (=zygote) par fusion.
  • L'évolution dans le règne végétale va dans le sens de la réduction de l'importance du gamétophyte au pro t du sporophyte.
  • Le terme de sporophyte ou de gamétophyte ne correspond pas toujours à la même phase nucléaire. Ainsi dans le cycle 3, la méiose initiale donne des spores qui engendreront des haplontes et qui donneront des gamètes par simple mitose. Le gamétophyte dans ce cas est haploïde. Dans le cycle 1, c'est le diplonte qui donne les gamètes après la méiose et dans ce cas le diplonte est le gamétophyte ?
  • Les spores ou les gamètes se forment dans des structures bien déterminées et qui sont différentes entre les thallophytes et les cormophytes.


1.2.1 Les thallophytes

Les spores ou les gamètes sont protégés uniquement par la paroi squelettique de la cellule qui leur a donné naissance. Cette structure est appelée cyste. Le cyste, qui protège les spores est appelé sporocyste et selon le mode de formation des spores, ce sera un sporocyste à sporulation directe (mode de formation : mitose) ou un méiosporocyste (mode de formation : méiose). Le cyste qui donnera les gamètes sera un gamétocyste. Le gamétocyste mâle contiendra un nombre important de gamètes mâles alors que le gamétocyste femelle a un nombre de gamètes très réduit parfois un seul gamète femelle.

1.2.2 Les cormophytes

La cellule mère subit une mitose ou une méiose suivie par des mitoses. Une partie des cellules sera stérile et s'organise en une couche de cellules périphériques à rôle protecteur. Les autres cellules seront soit des spores soit des gamètes donc gamétange ou sporange suivant les cellules. Les gamétanges mâles renferment un nombre important de gamètes mâles alors que les gamétanges femelles ne contiennent qu'un seul gamète que l'on appelle oosphère. Le gamétange femelle peut prendre le nom d'archégone. Le gamétange mâle prend le nom d'Anthéridie.

1.2.3 Répartition des sexes

Une espèce monoïque est une espèce dont chaque individu produit et porte des gamètes mâles ou femelles. Ainsi, le sporophyte mâle de cette espèce contient des spores appelés microspores et qui donne des gamétophytes mâles. Pour le sporophyte femelle, les spores sont appelées macrospores et elles donneront les gamétophytes femelles.

Les espèces dioïques sont des espèces où chaque individu ne porte qu'un seul type de gamètes.

1.2.4 Types de fécondation

Isogamie : Assurée par deux gamètes identiques morphologiquement = isomorphe.
Anisogammie : Assurée par deux gamètes de différentes tailles.
Oogamie : gamète femelle sans flagelle = immobile, gamète mâle avec flagelle = mobile attiré par le gamète femelle.
Cystogamie : fusion des cytoplasmes sans fusion des noyaux où deux gamétocystes s'approchent pour assurer la fécondation.
 Siphonogamie : (Pour les champignons) La structure des gamètes femelles (= gamétocyste) va former un pédoncule qui cherchera la structure mâle.
Caryogamie : fusion des noyaux.


1.3 Classification

1.3.1 Les phycophytes(algues) (appartiennent au groupe des thallophytes)

Les phycophytes sont des organismes autotrophes donc capables d'assurer la photosynthèse. Ils peuvent avoir un mode de vie pélagique c'est à dire mobile dans leur milieu ou fixé. Les algues ont colonisé aussi bien les eaux douces que les eaux marines.

Il existe trois groupes principaux :
  • Les chlorophycophytes (ce fut les premières plantes terrestres), ceux sont les algues vertes
  • Les chromophycophytes (ou phéophycophytes), les algues brunes.
  • Les rhodophycophytes, les algues rouges.


Les algues sont des organismes photosynthétiques donc ils contiennent de la chlorophylle qui est à l'origine de la couleur verte et qui est en association avec d'autres pigments qui peuvent la masquer parfois, on parle de pigments surnuméraires :
  • Chez les algues rouges, la chlorophylle est associée à la phycoérythrine qui est responsable de la couleur rouge de ces algues.
  • Chez les algues brunes, la chlorophylle est associée à la phycoxanthine qui est responsable de la couleur brune de ces algues.
  • Chez les algues bleues, la chlorophylle est associée à la phycocyanine qui est responsable de la couleur bleue de ces algues.

Dans l'environnement, les algues vertes sont les plus proches de la côte, puis viennent les algues brunes et plus profond encore viennent les algues rouges. Les pigments surnuméraires permettent l'absorption de la lumière mais à d'autres longueurs d'ondes que la chlorophylle. En fait, ces pigments sont des adaptations des algues au milieu marin. Ainsi, les radiations de grandes longueurs d'onde (le rouge) sont absorbées très rapidement par l'eau ne laissant que la lumière bleue et verte qui vont être transmises jusqu'aux grands fonds. Ces deux dernières longueurs d'indes ne sont pas absorbées par la chlorophylle mais par les pigments surnuméraires. La répartition des algues marines est donc fonction de ce paramètre donc les plus proches du littoral sont les algues vertes. On trouve aussi les algues brunes et enfin les algues rouges.

1.3.2 Les mycophytes (appartiennent au groupe des thallophytes) (champignons)

(Voir TP de micro)

1.3.3 Les bryophytes (Appartiennent au groupe des cormophytes)

Ils sont également appelés mousse. Ce sont des végétaux d'organisation relativement simple, de petite taille mais qui possèdent pour certains une véritable tige feuillée. Ils n’ont pas de véritable système racinaire. Ce sont les archizophytes. Il n'existe pas de véritable feuille, et il ne possède pas de système vasculaire.

Caractéristiques :
  • Organisme haploïde
  • Pas de véritable feuille (appendices phyllidiens)
  • Pas de vaisseaux conducteurs
  • Reproduction par gamètes aquatiques
  • Pas de tissus ligneux (pas de tiges rigides, la lignine permet la rigidification des tissus)
  • Confinées aux milieux humides (sous-bois, berges)


Ils comprennent trois classes :
  • Les Anthocérotes Ils ont un appareil végétatif constitué par une lame plus ou moins étalée sur le substrat. On observe l'apparition par rapport aux thallophytes d'une orientation et d'une spécialisation dans la structure des tissus. La partie supérieure de la lame est riche en chloroplastes et la partie inférieure est riche en élément de réserves. L'appareil végétatif est un thalle = prothalle.
  • Les hépatiques Ils présentent une tige couchée sur le substrat portant des rangées de feuilles dissymétriques. Les rangées de feuilles supérieures sont plus développées.
  • Les mousses Ceux sont les plus connues. Leur tige est dressée et porte latéralement des feuilles vertes assimilatrices. On n'observe pas encore de système racinaire complet. On parle de Rhizoïdes. Ces derniers sont unicellulaires. Chez les deux premières classes il est pluricellulaire avec des cellules de mêmes natures chez les mousses.


Chez les mousses, on distingue les ordres suivants :
  • Les bryales, ce sont les vraies mousses.
  • Les sphagnales. C'est un ordre très homogène avec un seul genre les spaignes qui interviennent dans l'édification des tourbières.
  • Les andréales. C'est l'ordre le moins connu. Il ne comporte qu'un seul genre vivant sur les rochers siliceux en montagnes.

A noter que chez les Bryophyte la génération morphologique visible est haploïde (c'est le gamétophyte) alors que le sporophyte se développe en parasite.

1.3.4 L'adaptation des végétaux au milieu aérien

La comparaison de l'organisation des algues et des végétaux terrestres montre que ces derniers ont des structures plus complexes, les organismes qui baignent dans le milieu aquatique sont capables de prélever les éléments nutritifs de l'eau sur toute leur surface alors qu'un individu vivant dans un milieu aérienne peut prélever que les éléments nutritifs en solution dans les interstices ou à la surface du sol.

Les bryophytes et en particulier les mousses ont mis en place des structures leur permettant de pallier à l'inconvénient du milieu aérien. Ainsi, les cellules ont une paroi plus rigide pour améliorer le soutient de la plante et qui permet de renforcer la rigidité et le port dressé de la tige. L'organisme doit également limiter les pertes d'eau pour que le milieu intracellulaire reste favorable aux réactions enzymatiques. Pour cela, les végétaux ont mis en place au niveau des parois la formation d'une molécule appelée cutine qui est hydrophobe. Les bryophytes peuvent survivre à des périodes de sécheresses plus ou moins longues. Certaines espèces ont développé un système de conduction primitif qui permet de transporter eau et sels minéraux des rhizoïdes à la tige.

1.3.5 Les Ptéridophytes

"Fougère" en grec.
C'est un groupe végétal important, plus de 10000 espèces. Ce sont des végétaux qui possèdent de véritables tissus conducteurs. Ce sont des cryptogames. Ils présentent des analogies avec le groupe des bryophytes au niveau des caractères de la reproduction sexuée. On observe une alternance de génération (sporophyte, gamétophytes). Chez les ptéridophytes, on a constaté la prédominance des sporocystes par rapport aux gamétocytes. Pour la première fois, on voit l'indépendance du gamétophyte et du sporophyte mais la fécondation nécessite toujours la présence de l'eau.

Chez les ptéridophytes, on observe trois classes :
  • Les filicinées ou fougères. L'organe le plus caractéristique des fougères est la feuille composée d'un pétiole principal qu'on appelle Rachis auquel est fixé un limbe vert. La tige est généralement horizontale et sous-terre qu'on appelle rhizome. Le système racinaire est formé de plusieurs racines dites Adventives car elles sont fixées latéralement sur la tige. La tige est très courte et peu ramifiée. Son cycle de développement est le suivant : le sporophyte est majoritaire, l'embryon présente pendant un certain temps un état parasitaire par rapport au gamétophyte. La croissance de l'embryon est ensuite indépendante. Il a une forme de cœur et est transitoire. Si chez les bryophytes, le sporophyte est greffé sur le gamétophyte, chez les fougères, ce lien est transitoire. Le sporophyte est un diplonte car il donne des méiospores par méiose. Le gamétophyte haploïde provient de la germination de ces spores. Le cycle est haplodiplophasique, digénétique, hétéromorphe avec nette dominance du sporophyte (diplonte). Les spores mâles et femelles sont identiques. On dit que le cycle est isosporé.
  • Equisétincée ou prèles. Elles sont fréquentes dans les terrains humides. Elles sont caractérisées par deux tiges. Une tige stérile qui ne va porter que des feuilles et une tige fertile qui va porter un épi sporifère. Les quatre spores qui se forment après la méiose sont identiques mais elles donnent naissance à deux sortes de prothalles, les uns mâles vont être à l'origine des spermatozoïdes et les autres sont à l'origine des oosphères. Les prêles sont isosporées (=les spores se ressemblent) et sont hétérotrophes (les mâles sont différents des femelles au niveau de la ressemblance).
  • Les lycopodes. L'espèce la plus représentative est la sélaginelle. La tige chez cette espèce est couverte de petites feuilles régulièrement disposées. La tige porte à son extrémité des épis sporifères. Ces épis présentent des feuilles à la base desquelles on trouve des sporanges : soit des microsporanges ou sporanges mâles, contenant de nombreuses tétrades (= quatre cellules regroupées suivent à la méiose) de microspores ; soit des macrosporanges ou sporanges femelles contenant quatre macrospores.

Les sélaginelles sont dites hétérosporées (spores mâles ou femelles de forme et de taille différentes) et hétérothallées (Condition des végétaux inférieurs chez lesquels la fécondation ne peut s'effectuer qu'entre un gamète mâle et un gamète femelle provenant de deux gamétophytes différents).

Le prothalle mâle et le prothalle femelle sont de taille et de formes différentes. Chez les lycopodes, on observe pour la première fois une structure qui préfigure la graine. Cette structure va contenir l'embryon qui provient de la fusion des gamètes mâles et femelles, un tissu de réserve qui permettra les premiers stades de développement de l'embryon et une paroi, celle de la macrospore. Chez cette famille (les lycopodes), la sexualisation apparaît dès la formation des spores. On observe l'apparition également de l'endoprothalli. C'est le fait que la fécondation va se faire à l'intérieur de la macrospore au niveau du prothalle femelle. Le cycle des sélaginelles est haplodiplophasique, digénétique, hétéromorphe avec deux générations morphologiques. L'haplonte, c'est le prothalle femelle, c'est le gamétophyte femelle dans lequel on trouve l'archégone, c'est le macrosporange à l'intérieur duquel se trouvent les oosphères. Du côté mâle, l'haplonte est réduit à deux cellules qui vont donner les gamétanges mâles (Anthéridies) et à c'est à ce niveau que vont se former les gamètes mâles. La diplophase est représentée par la plante entière, c'est le sporophyte. Chez les ptéridophytes, la fécondation est toujours aquatique, il y a donc un besoin d'eau pour amener les gamètes mâles aux gamètes femelles. On observe la réduction du gamétophyte et un parasitisme temporaire de l'embryon (à l'origine du sporophyte) sur le gamétophyte femelle. Schema1cd

1.3.6 Les préspermaphytes

C'est la première plante où apparaît la graine. C'est un groupe qui a connu son apogée à l'ère primaire. Ils sont apparus il y a 400 millions d'années (au dévonien). Depuis, ce groupe a décliné pour faire place aux spermatophytes (plantes à graines). Aujourd'hui, il ne reste qu'une centaine d'espèces, véritables fossiles vivants, qui permettent d'étudier l'organisation de ce groupe. La grande caractéristique évolutive des prespermathytes concerne la miniaturisation des gamétophytes et leur intégration dans des structures protectrices.

Objectif double :
  • Protéger les gamètes
  • S'adapter au milieu terrestre

Ce mouvement évolutif va conduire à la formation de structures reproductrices particulières : l'ovule, les étamines et les graines de pollens. La morphologie des préspermaphytes permet de les subdiviser en deux classes :
  • Les ptéridospermes (= les cycadophytes ou encore les fougères à graines). Cette classe regroupe les plantes dont l'appareil végétatif ressemble à celui des fougères arborescentes. C'est le cas par exemple des cycas qui sont des espèces décoratives survivantes de cette classe.
  • Les cordaïtes (= ginkgophytes) Cette classe n'est représentée aujourd'hui que par une seule et unique espèce vivante, la ginkgo biloba (= « arbre aux milles écus »). On l'utilise pour mesurer la pollution atmosphérique. Les derniers survivants de cette espèce ont été localisés aux abords des monastères en Chine. L'appareil végétatif est arborescent, avec des feuilles de petites tailles, bien différenciées.

1.3.7 Apparition de l'ovule

L'une des grandes caractéristiques des préspermaphytes par rapport aux ptéridophytes est l'apparition de l'ovule. Il est avancé que la genèse de cet organe résulte d'une tendance évolutive amorcée chez les ptéridophytes hétérotrophés et hétéroprothallés. Ainsi, chez les ptéridophytes de type sélaginelle, le gamétophyte femelle se développe à l'intérieur de la macrospore tout en restant entouré par la paroi de la macrospore. Donc, le gamétophyte femelle est ainsi mieux protégé.

Toujours chez la sélaginelle, les macrospores sont des organes de dissémination de l'espèce, elles se forment à l'intérieur du macrosporange, ce dernier prend naissance dans l'épi sporifère à la base des macrosporophytes. Chez plusieurs espèces fossiles, on a observé l'intégration de toutes les structures en un ensemble indissociable qu'on a appelé ovule.

L'ovule, tel qu'on le connaît actuellement chez le ginkgo biloba résulte de la fusion de ses différents éléments, la macrosporophylle donne le tégument (enveloppe protectrice de la graine, de l'ovule) de l'ovule, le macrosporange un tissu à rôle nourricier qu'on appelle nucelle. Le gamétophyte femelle est à l'origine de l'endosperme (tissu nourricier). Cette production accrue du gamétophyte femelle est certainement l'un des facteurs clef qui a assuré le succès des préspermaphytes et de leurs descendants, les spermaphytes.

Les ovules chez le ginkgo se développent par paire, l'un des deux avorte. On les observe toujours à l'extrémité d'un pédoncule pour constituer ce que l'on peut déjà appeler une fleur femelle. L'ovule innove également avec la nouvelle capacité d'accumuler des réserves nutritives avant la fécondation au niveau de l'endosperme. Ces réserves vont permettre l'alimentation et le développement du futur embryon résultant de la fécondation de l'un des gamètes femelles ou oosphère.

L'appareil reproducteur mâle a également subit des transformations qui ont conduit à la formation de fleurs mâles uniquement composée d'étamines (organe mâle des phanérogames (=spermatophytes), constitué d'une partie grêle (=long et menu), le filet, qui porte à son extrémité l'anthère (=terminaison renflée (dont le diamètre est plus grand à certains endroits) de l'étamine qui conduit le pollen), où s'élabore le pollen). Les étamines sont constituées d'un filet à l'extrémité duquel on trouve deux sacs polliniques. L'origine phylogénétique du filet est la microsporophylle (=étamine) des ptéridophytes hétérosporées alors que chaque sac pollinique dérive de la transformation d'un microsporange. A l'intérieur des sacs polliniques se forment par méioses des microspores. Celles-ci ne sont pas disséminées mais à l'intérieur de l'épaisse paroi de microspores se développe par simples mitoses des gamétophytes mâles formés de quatre cellules et qu'on appelle grains de pollens.

Ce sont les grains de pollens qui vont être disséminés au contact de l'ovule qui libère les deux gamètes mâles issus de la division de la cellule gamétogénèse, ces gamètes vont être libérés au niveau de la chambre pollinique de l'ovule.

La reproduction des préspermaphytes est haplodiplophasique avec une génération gamétophytique très réduite qui se développe sur le sporophyte. Seul le gamétophyte mâle (grain de pollen) est libéré alors que le gamétophyte femelle (l'endosperme) reste inclus, piégé, à l'intérieur de l'ovule.

Lorsqu'un grain de pollen est disséminé par le vent, on parle de pollinisation anémophile. Atterri sur un ovule, il pénètre à l'intérieur de celui-ci et libère deux gamètes mâles de grandes tailles appelées anthérozoïdes. Les gamètes mâles sont ciliés et sont libérés dans la chambre pollinique où ils nagent activement. Un seul des deux anthérozoïdes féconde l'un des deux oosphères formant ainsi un zygote diploïde. Généralement, l'ovule tombe de l'arbre, la fécondation de certaines espèces peut ainsi avoir lieu après la chute de l'ovule. Le développement du zygote commence immédiatement et donne naissance à un nouveau sporophyte.

Chez les préspermaphytes, le mode de reproduction est archaïque, puisqu'il a encore besoin de l'eau pour amener les gamètes mâles aux gamètes femelles. Cependant, la fécondation a lieu à l'intérieur d'un organe de protection, l'ovule, enrichie de substances de réserves qui permettront le développement du zygote.

1.3.8 Les gymnospermes

Ils sont représentés par 700 espèces environ, beaucoup sont des arbres qui constituent les grandes forêts. Elles comprennent 7 classes, la plus importante est la classe des conifères qui compte environ 550 espèces. Donc les gymnospermes sont des plantes à graines. Le cycle est haplodiplophasique avec dominance du sporophyte, le gamétophyte est réduit à l'extrême. Ce dernier à une durée de vie très réduite, et il est intégré au sporophyte. La fleur des gymnospermes est réduite aux pièces reproductrices. Chez les angiospermes, la fleur est complète.

Gimno veut dire nu donc les gymnospermes sont caractérisées par un ovule et une graine non protégée. Les espèces les plus importantes sont le sapin et le pin. L'appareil reproducteur est soit mâle soit femelle mais les deux appareils existent presque toujours portés par le même arbre mais dans des structures séparées. On parle d'une espèce monoïque.

L'appareil reproducteur mâle
Les organes reproducteurs mâles apparaissent au printemps sous la forme de petits cônes à l'extrémité des jeunes rameaux de l'année. Les cônes mâles présentent plusieurs écailles appelées microsporophylles ou étamines. Les étamines sont disposées en spirale. A la base de ce cône mâle, on trouve des écailles stériles qu'on appelle bractées. Sur la face dorsale des écailles fertiles se trouvent deux sacs polliniques ou microsporanges où va se former, suite à une méiose et à un très grand nombre de mitoses, des microspores qui seront à l'origine des gamétophytes mâles ou graines de pollens.

Formation des gamètes mâles
Vers la fin février, le massif des cellules à l'intérieur des sacs polliniques, va subir une méiose pour donner pour chaque cellule quatre microspores. Chaque microspore va subir une mitose qui met en place deux cellules, l'une est appelée cellule végétative et l'autre cellule prothallienne. La cellule végétative est de taille importante et riche en molécules de réserves et dans le cytoplasme se trouve le cellule prothallienne. Chacune de ces deux cellules va subir une deuxième mitose, mettant en place une cellule génératrice issue de la cellule végétative et une deuxième cellule prothallienne. Le grain de pollen est ainsi formé, il contient deux cellules prothalliennes, une cellule végétative et une cellule génératrice. C'est cette dernière cellule qui va subir une mitose pour donner deux gamètes mâles. Comme c'est le grain de pollen qui va former les gamètes, il prend le nom de gamétophyte.

Chez les gymnospermes, le terme de gamétanges disparaît. Les grains de pollen, pour poursuivre leur développement, doivent être dispersés par le vent pour entrer en contact avec les sporanges femelles. Les gamètes mâles ne sont plus ciliés chez les gymnospermes évoluées en comparaison aux préspermaphytes. Le grain de pollen mûr s'entoure d'une double paroi, à l'intérieur d'une couche cellulosique qu'on appelle intine, et à l'extérieur, d'une couche de cutine qu'on appelle exine.

Chez certaines espèces, tel que le sapin ou le pin, l'intine forme deux sacs qu'on appelle des ballonnets aérifères (= saillit par deux pores existants dans l'exine), ce sont des sacs remplis d'air qui vont permettre un meilleur transport des grains de pollen. La cellule végétative est la plus volumineuse.

L'appareil reproducteur femelle.
Il est formé de cônes disposés à l'extrémité de certains rameaux de l'année. Ces cônes portent des bractées, donc des écailles stériles, disposées en spirales, et qui portent des écailles fertiles, les macrosporophylles. Près de l'axe du cône et leur face supérieure, chaque macrosporophylle porte deux ovules.

Formation du gamétophyte femelle.
Une ou plusieurs cellules sous-épidermiques au niveau du macrosporophylle subissent la méiose et chacune produit quatre cellules haploïdes disposées en fils. Seul le sport le plus profond persiste et, par des mitoses successives, produit le gamétophyte femelle nommé endosperme. Les trois autres spores dégénèrent et disparaissent. C'est un tissu de réserve haploïde pour le futur embryon. A son niveau se forme un nombre variable d'organes sexuels pluricellulaires appelés archégones. Chacune de ces structures est constituée de cellules du col qui l'entoure, d'un canal et débouche sur l'unique gamète femelle, l'oosphère. L'endosperme est entouré d'un tégument. L'ensemble tégument + nucelle + endosperme + archégone forme l'ovule. (Voir TP)
Schema2

La maturation de l'ovule est très longue, jusqu'à 17 mois chez certaines espèces. A maturité, le tégument de l'ovule s'ouvre pour former le micropyle. C'est par cette ouverture que le grain de pollen va assurer la fécondation.

Une méiose à l'intérieur de l'ovule se produit ce qui va donner quatre cellules haploïdes appelées macrospores, mais 3 de ces 4 cellules dégénères. La cellule restante augmente de taille, se divise par de nombreuses mitoses et donne ainsi l'endosperme. C'est le prothalle femelle qui se trouve à l'intérieur de l'ovule, on a donc un endoprothalli comme chez la sélaginelle.

La fécondation
L'arrivée de grains de pollen au niveau de l'ovule est assurée par le vent. La pollinisation est dite anémophile.

Les grains de pollens sont interceptés par les bractées du col femelle qui est dans un premier temps en position dressé sur le rameau. Les bractées se referment pour piéger les grains de pollen et le jeune cône femelle se retourne vers le bas. A ce stade, les archégones ne sont pas complètement différenciés et les ovules ne présentent pas de gamètes.

Les grains de pollens sont retenus par une substance liquide, collante au niveau de la chambre pollinique de l'ovule jusqu'à maturité de l'ovule. Lorsque les ovules arrivent à maturité, les grains de pollens germent et forment des tubes polliniques grâce à l'acidité de la cellule végétative. Les noyaux de la cellule végétative et de la cellule générative migrent le long du tube. Lorsque le tube pollinique entre en contact avec le nucelle, le noyau de la cellule générative donne deux gamètes mâles sans flagelles. La fécondation a lieu fin juin, le délai entre la pollinisation et la fécondation est de plusieurs mois. Ce mode de fécondation est appelé siphonogamie.

Un seul des deux gamètes formés par grains de pollen assure la fécondation de l'oosphère. Le deuxième gamète féconde l'oosphère d'un archégone voisin ou reste inutilisé et dégénère. Deux ou trois archégones peuvent être fécondés par l'ovule mais finalement, seul un embryon se développe et permettra la formation de la futur plante.

L'embryon se divise de façon très importante et produit un ensemble formé d'un cordon cellulaire qu'on appelle suspenseur terminé par un pro embryon. La polyembryonie (présence de plusieurs embryons) est très commune chez les gymnospermes et elle a pour origine la présence de plusieurs archégones par ovule. Le tégument de l'ovule se différencie et se transforme pour assurer la formation du tégument ou écaille de la graine qui a un rôle protecteur.

Le développement de l'embryon exige des sources de carbone et d'énergie. La source de ces éléments est l'endosperme. La graine se détache du cône femelle au cours de la maturation de l'embryon qui est toujours très lente. La dissémination de cette graine peut être facilité par la présence d'une aile comme chez le pin. Après une période de repos ou dormance, la graine germe lorsque les conditions sont favorables. A la germination de l'embryon, il y a formation de plusieurs feuilles (= cotylédon).

1.3.9 Les angiospermes

Ils sont caractérisés par l'apparition d'une structure appelée ovaire qui protège les ovules. L'ovaire trouve son origine dans les macrosporophylles qui se ferment pour former une loge où on trouvera les ovules. Chaque macrosporophylle participent à la formation de l'ovaire (= carpelle qui est un critère de classification des végétaux).

Par rapport aux gymnospermes, les ovules ne sont plus nus mais compris dans un ovaire à rôle de protection. Les appareils reproducteurs se trouvent dans un organe appelé fleur. Chez les fleurs dites complètes, le réceptacle floral (=extrémité élargie du pédoncule florale) porte généralement 4 verticilles. Ce sont les pièces florales. De l'extérieur vers l'intérieur, on observe d'abord le calice qui comprend l'ensemble des sépales. Ce sont généralement des pièces chlorophylliennes capables s'assurer la photosynthèse et à rôle protecteur.

Après le calice, on trouve la corolle, c'est l'ensemble des pétales. Ce sont des pièces généralement non chlorophylliennes à double rôle, protection et attraction des insectes. Ces deux verticilles constituent le périanthe. Enfin, on trouve l'androcée, qui est formée par l'ensemble des étamines, c'est la partie mâle de la fleur. Chaque étamine est formée d'un filet qui permet l'insertion de l'anthère sur le réceptacle florale ou sur une autre pièce florale, par exemple les pétales.

C'est au niveau de l'anthère que se produit les graines de pollens. Le pistils ou gynécée, qui est le quatrième type de verticille, est l'appareil reproducteur femelle, disposé au centre de la fleur, et qui comprend trois parties : l'ovaire, surmonté du pistil, au sommet duquel on trouve le stigmate.

Le pistil est formé par un certain nombre de carpelles. Chaque carpelle équivaut à une macrosporophylle qui a participé à la formation de l'ovaire et du pistil. Les bords d'un même carpelle se soudent l'un à l'autre produisant des carpelles fermés où ils laissent un espace libre produisant des carpelles ouverts.

Si les carpelles sont isolés et indépendants les uns des autres, on parle de gynécée apocarpe ou gynécée dyalycarpellée. Si les carpelles sont soudés entre eux ou confondus en une seule masse unique, on parle alors de gynécée syncarpe ou gamocarpellée.

Lorsque le gynécée est syncarpe, l'union des carpelles concerne principalement l'ovaire, le style et le stigmate demeurent indépendants. Toutefois, chez certaines espèces, l'union des carpelles peut être total.

A l'ensemble de la fleur complète peut s'ajouter les glandes nectarifèas capables de sécréter un liquide riche en sucre à rôle attractif pour les insectes.

L'ovule des angiospermes
Il comporte trois parties, le nucelle (= le cœur de l'ovule), c'est un tissu à position centrale ; un ou deux téguments, le tégument externe ne fait tout le tour de l'ovule alors que le tégument interne oui et ménage une ouverture lors de la séparation des téguments, le micropyle. Enfin, la troisième partie est le funicule : c'est un fin cordon plus ou moins allongé suivant les espèces, qui relis l'ovule au placenta de l'ovaire.

On définit une zone appelée chalaze, c'est la zone où le tégument interne de l'ovule s'individualise à partir du nucelle. Chez les angiospermes, il existe trois types d'ovules, l'ovule orthotrope (si le trait qui relie le hile est droit), c'est l'ovule qu'on observe chez les gymnospermes et chez certaines angiospermes.

La zone à la base de l'ovule où se fait la fusion de l'ovule et de l'ovaire est appelée hile. Dans les ovules orthotropes, le micropyle, la chalaze et le hile sont des prolongements des uns et des autres.

L'ovule campylotrope, l'axe hile, chalaze, micropyle s'incurve entre 60 et 90’ au-dessus de la chalaze.

L'ovule anatrope ou renversé, le micropyle se rapproche encore plus du hile, il se met en face de celui-ci. C'est le cas le plus fréquent chez les angiospermes, le téguments exine est soudé sur une grande surface au funicule, cette zone est appelée le raphé. On ne peut jamais avoir deux téguments.

1.3.10 Formation des macrospores

L'ovule est le macrosporange, une cellule unique qui subit une méiose. C'est une cellule du nucelle diploïde qui se transforme en une cellule mère qui va subir la méiose pour donner 4 macrospores. Ces dernières sont disposées linéairement (ou en fil), et seule la plus profonde poursuivra son évolution pour donner le gamétophyte femelle ou sac embryonnaire.

Les 3 autres macrospores dégénèrent rapidement. La macrospore restante grossit et subit 3 mitoses pour donner 8 noyaux disposés de la façon suivante : du côté du micropyle, on parle de pôle micropylaire où se positionnent trois cellules, l'oosphère qui est le gamète femelle et deux cellules synergides. Du côté de la chalaze, c'est le pôle chalézien où se met en place les trois cellules antipodes. Les deux noyaux restent libres et migrent vers le centre du sac embryonnaire où ils forment les deux noyaux polaires. Le gamétophyte femelle des angiospermes est formé d'une cellule diploïde et de six cellules haploïdes. Un ovule est mature est constitué de deux téguments, du funicule, du sac embryonnaire et du reste du nucelle.
Schéma3

1.3.11 Appareil reproducteur mâle : formation des microspores

Il est formé d'un ensemble d'étamines. Chaque étamine est formée d'un filet et d'une anthère. Dans les ébauches d'étamines, deux bandes longitudinales de cellules par loge se différencient en archéospores (ce sont des spores archaïques).

Un cloisonnement (ce qui équivaut à la mitose) tangentielle dans chacune des archéospores délimitent une cellule pariétale et une cellule sporagène plus profonde. La cellule pariétale participe à la formation des différentes assises de l'anthère comprises entre l'épiderme et le sac pollinique proprement dit. Ces assises sont : l'assise mécanique, l'assise transitoire et le tapis. Les cellules sporagènes se multiplient par des mitoses répétées qui produisent les cellules mères des microspores. Ces cellules de grandes tailles sont réparties dans quatre massifs correspondants chacun à un sac pollinique (il y a donc quatre sacs par étamine). Chaque cellule mère subit la méiose et produit à l'intérieur de sa paroi quatre microspores haploïdes. Ces derniers, après les étapes de différenciation tout en restant ensembles vont se séparer après disparition de la paroi de la cellule mère. Les microspores se divisent ensuite et forment une cellule végétative de grande taille et une cellule générative ou cellule spermatogène emprisonnée dans le cytoplasme de la cellule végétative et de forme généralement lenticulaire.

A ce stade, on parle de grain de pollen qui va former deux parois, l'exine et l'intine. L'exine n'est pas une paroi continue, elle présente des espaces vides appelés pores germinatifs. Suivant l'espèce végétale, la cellule spermatogène peut subir immédiatement une mitose et donner deux gamètes mâles soit attendre l'arrivée au niveau des stigmates des gynécées pour subir cette mitose et former les gamètes. Pour résumer, les étamines sont les sporanges mâles et sont formés de quatre sacs polliniques où se formeront les grains de pollens, ces derniers sont les gamétophytes mâles.

1.3.12 La fécondation

Avant la fécondation, on va avoir plusieurs étapes :
  • La pollinisation
  • La germination des grains de pollens sur le stigmate
  • La progression du tube pollinique à travers les tissus du gynécée.

La pollinisation est le transport du grain de pollen jusqu'à un stigmate, il en existe deux types :
  • L'autopollinisation ou autogamie : pollinisation des grains de pollens d'une même fleur.
  • La pollinisation croisée ou allogamie.

L'autogamie est un phénomène exceptionnel chez les végétaux.

L'allogamie favorise le brassage génétique chez les plantes dioïques ou lors de la dichogamie (c'est la séparation des sexes dans le temps). Les étamines et les gynécées des fleurs hermaphrodites ne parviennent pas à maturité simultanément. On peut également ajouter les plantes monoïques.

Autostérilité ou auto incompatibilité : ce dernier phénomène consiste à une impossibilité pour le grain de pollen d'une fleur de germe sur le stigmate du gynécée de la même fleur ou d'atteindre et de féconder l'oosphère de la même fleur. Chez les angiospermes, la pollinisation est assurée par des agents externes : par exemple, on parle d'anémophilie ou anémogamie : pour les insectes, on parle d'entomophilie ; pour les animaux, on parle de zoïdophilie ; pour les oiseaux, on parle d'ornitophilie ; pour les chauves-souris ; on parle de chiroptérophilie. Par l'eau, on parle d'hydrophilie.

La germination du grain de pollen exige la présence de l'eau, de sucres et d'éléments minéraux. Ces éléments sont libérés par le stigmate, le grain de pollen se regorge d'eau, augmente de taille et germe. La cellule végétative forme le tube pollinique qui fait sailli par un des pores germinatifs du grain de pollen.

Il traverse le stigmate, le style et l'ovaire pour arriver au niveau de l'ovule. Le tube pollinique entre dans l'ovule soit par le micropyle, c'est l'acrogamie, soit exceptionnellement par la chalaze et c'est la chalazogamie.

Après avoir traversé le nucelle de l'ovule, le tube pollinique parvient au sac embryonnaire. Il y pénètre entre l'oosphère et une cellule synerzoïde ou, chez certaines espèces, dans une cellule synergide. Il ne pénètre jamais directement dans l'oosphère (gamète femelle). Le noyau végétatif du grain de pollen dégénère à ce stade, l'extrémité du tube pollinique se déchire. Son contenu est notamment les deux gamétophytes mâles se libèrent dans le sac embryonnaire. Chez les angiospermes, les phénomènes de fécondation sont particuliers car ils consisteront en une double fécondation. Un des noyaux gamète mâle va féconder l'oosphère ce qui va permettre la formation de l'embryon zygotique, le deuxième noyau gamète mâle va s'unir aux deux noyaux polaires parfois déjà fusionnés. De cette union résulte la formation dans le sac embryonnaire d'un noyau triploïde (= zygote accessoire) (c'est-à-dire trois n). Cette cellule va subir de très nombreuses mitoses pour donner naissance à un tissu de réserve = albumen qui servira au développement de l'embryon. C'est l'équivalent de l'endosperme des gymnospermes sauf qu'il est à trois n au lieu de n et il se forme après la fécondation. Certaines espèces végétales peuvent se multiplier sans reproduction sexuée bien qu'elles disposent de tous les organes. Le terme d'apomixie est le plus utilisé pour décrire le processus reproducteur dans lequel n'intervient pas de fusions de gamètes mais formation d'embryons.

Lorsqu'il y a formation d'un embryon à partir de l'oosphère, c'est la parthénogenèse haploïde. L'apogamie est dite lorsqu'il t a formation de l'embryon à partir d'une autre cellule du sac embryonnaire autre que l'oosphère.

L'apospories est le développement d'un embryon à partir d'une cellule diploïde qui ne résulte pas de la fécondation. La polyembryonie est définie par la présence de plusieurs embryons dans un même fruit (donc dans une même graine).

Ces embryons peuvent provenir d'un embryon normal et de plusieurs embryons formés par apomixie. On peut également observer la formation de plusieurs embryons dans la même graine issus de la coexistence de plusieurs sacs embryonnaires dans le même ovule.

1.3.13 La graine

Sitôt la fécondation réalisée s'amorce la fanaison et la chute de toutes les pièces florales à l'exception de l'ovaire. L'ovule se transforme, il va contenir l'embryon zygotique, l'albumen et les téguments séminaux résultants de la transformation du ou des téguments de l'ovule.

En résumé : l'oosphère -> embryon zygotique 2 noyaux polaires ->albumen Ovule ->graine (dans laquelle on trouve : embryon zygotique ; albumen ; téguments séminaux) Ovaire ->fruit qui sert à protéger la graine et permet la dissémination.

L'embryon zygotique se développe et forme une plantule, elle présente 3 parties :
  • Cotylédons (ce sont la ou les deux premières feuilles qui apparaissent. Elles sont préfigurées dans la graine et disparaissent après lors du développement de la tige)
  • A une feuille : monocotylédone ->groupe de monocotylédones
  • A deux feuilles : dicotylédones
  • On a un bourgeon qui sera à l'origine de la tige, la gemmule.
  • Une radicule qui sera à l'origine des racines.

 Chapitre 2 L'appareil végétatif


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